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C O N C L U S I O N

 

  De nombreux linguistes admettent la probabilité d'une langue commune dont
  seraient issues les langues indo-européennes, comme les langues romanes
  sont issues du latin. La dialectalisation qui est à l'origine des langues indo-
  européennes se serait produite du fait de conditions historiques diverses :
 
•  
dispersion géographique du fait des changements climatiques,
 
•  
sédentarisation puis isolement de communautés pendant le Néolithique et sa Révolution Agricole,
révolutions démographiques et organisations nouvelles des sociétés entraînant des ruptures politiques,
apparition de pôles économiques, politiques, culturels et militaires de niveaux d'organisation différents, faisant naître des antagonismes, à l'origine d'échanges, d'invasions, d'assujettissements, d'assimilations et syncrétismes multiples.
   
  Si l'agriculture, l'élevage, puis la métallurgie réalisaient les conditions, dans un premier temps, de la stabilisation de groupes humains et leur organisation en sociétés, dans un deuxième temps, ils étaient inévitablement des facteurs de violentes destabilisations ultérieures : la croissance démographique soudainement accélérée se soldant par la nécessité de rechercher de nouvelles ressources et donc contraignant les sociétés à se heurter et à chercher des formules collectives de survie par l'isolement des communautés, qui déjà dans leur organisation interne vont produire des différenciations sociales, puis par le jeu des asservissements et des dominations croisées, verront des aristocraties se construire...

  Tous phénomènes exigeant toujours plus de communication, les rythmes originels d'évolution des langues se seront accélérées. Il est possible que l'espace de temps séparant la langue hypothétique d'origine des dialectes indo-européens historiques n'ait pas été nécessairement très long : quelques millénaires. Peut-être du milieu du IVème millénaire avant J. C., époque de l'expansion des agriculteurs du Chasséen en France, jusqu'à l'âge du bronze ?

  Mais faut-il nécessairement supposer une langue-mère à l'origine du groupe de langues indo-européen-nes ? Si notre thèse tend à suggérer que l'euskera appartient à ce groupe, et si c'est effectivement le cas, alors, et compte tenu de ce que l'on croit savoir de notre passé “très ancien”, nombre d'hypothèses relatives à l'indo-européen seraient remises en cause.

  Notre essai de comparaison se limite donc strictement à la réflexion sur la langue en s'appuyant sur les travaux de linguistes à la compétence bien reconnue et ne prétend aucunement proposer une explication même hypothétique sur le pourquoi et le comment de ces “coïncidences multiples” : parenté aréale, génétique, etc. D'une part, nous pensons que l'emprunt, même à grande échelle, ne peut expliquer ces “coïncidences” multiples” et, d'autre part, l'on n'a guère signalé à ce jour, de migrations en provenance de la Méditerranée orientale vers notre pays aux dimensions restreintes : Grecs, Arméniens et Indo-iraniens sont à grande distance de l'aire basque.

 
Nous serions heureux si notre travail contribuait à rendre l'euskera un peu moins énigmatique pour nous-mêmes et à faciliter à nos enfants l'accès aux autres langues par l'intermédiaire de notre propre langue.
Si, de surcroît, notre démarche pouvait apporter une étincelle de lumière quant au long cheminement du langage humain ...