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AHAL : “pouvoir, puissance, (disposer de) moyens” ; “force, compétence-savoir, savoir-faire”, “compétence administrative, judiciaire, juridique” ; joint à un verbe lui confère l'aspect de potentiel : AROKO AHAL-DU “le temps s'améliorera j'espère” ; NOIZ NAHI JITEN AHAL DA “il peut venir à l'improviste”, etc. ; réduit à la consonne /l/ dans LEZAKE, LUKE ? A moins qu’il ne s’agisse de l’autre auxiliaire de potentiel LEI/LI “vouloir” dans LIZATE, LITZ, etc.

  Employé comme préfixe de conjugaison, il peut vouloir exprimer “peut-être, par hasard, d'aventure, plût au ciel que, etc.”. Mais il s'intègre aux formes d'irréel : BALITZ ( BA-AL-IZ) “s'il était”, BALU ( BA-AL-U) “s'il avait”, BALEGO ( BA-AL-EGO) “s'il demeurait” ; et même à des subjontifs-injonctifs du passé (S) :
« GAUR BADA LEDIN GUREKIN : “Qu’elle voulût cette nuit demeurer parmi nous” [chanson (XVIº siècle ?) Arhansüseko bortü gañan (s’adressant à une dame)]
  La forme monosyllabique /AL/ semble être un radical athématique, et /AHAL/, dissyllabique, en admettant que le /h/ intérieur est inorganique, reste à expliquer.
  On pense à lat. ualeo, -ēre “être fort”, d'où “être bien portant”, malgré la sentence d'AGUD & TOVAR
« es absurdo la relación que establece con el lat. ualeo C. Guis. 270 », qui nous font voyager dans les langues sémitiques dont l'hébreu, l'assyrien, l'abkhaze, l'albanais, et concluent : « las comparaciones propuestas entran en el terreno de lo fantástico ».
  A. MEILLET 712 fait reposer lat. ualē- sur /*wol e-/ “idée de volonté” de là “énergie” ; cf. v. irl. flaith “souveraineté”, tokh. A wäl, B walo “prince, chef”, v. isl. olla “j'ai dominé” ; avec dentale, lit. vēldu, veldeti “prendre possession de”, valdaū, valdyti “gouverner”, v. pruss. wāldnikans (accusatif pluriel) “rois”, bsq. AHALDUN NAGUSI “chef suprême”, v. sl. vlada, vlasti “dominer”, got. waldan “dominer”, v.isl. afl, v. angl. afol “f orce” et, pour le sens, skr. ápaḥ “cérémonie religieuse”, avec /ā/ à côté de véd. ápaḥ “opus = œuvre, action religieuse”, “sacrifice”, lat. epulæ, féminin, “mets, aliments, nourriture”, de epulum, neutre, au singulier « repas dans son ensemble », au pluriel « repas envisagé comme composé de plusieurs
mets », M. 199. Cf. bsq. AFAL/AUHAL/AFARI “repas du soir, souper”, APAIRU “repas”, OPARI “sacrifice, offrande” contenant le radical /OP-/UP-/AUP-/ “élévation” que l’on retrouve dans UPA-TU “remonter, soulever, jucher”.
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