BEDATS “printemps”. Communément entendu
comme composé de /BEDAR/ “plante” +
/ATS/ “début, commencement”, bien que
cette interprétation soit mise en doute par TOVAR
& AGUD, 906, qui arguent du fait que les dialectes
du nord disent BELHAR “herbe”. Mais BEDAR/BELHAR
signifie “plantes” en général, mais actuellement
“plantes herbacées” effectivement. La forme probablement la plus ancienne serait BEDAR. Pour l’alternance /d/l/, cf. lat. olo, -ere (oleo, -ere) “sentir, avoir une odeur” et odor, -ōris “odeur, senteur, exhalaison”, bsq. EDUR et ELUR, bsq. BADUR et BARUR, etc. Cf. avest. vaŋhar, gr. ϝέαρ (ϝ/wéar), v.isl. var, lat. vēr, vēris, etc. M. 722 : « Le passage de /*wēsn-/ à /*war-/ remonterait à l'i.-e. ; pure hypothèse. » Chtr. pose *ϝέσαρ (ϝ/wésar) à l'alternance /r/n/... La forme bsq. /BED-/ suggérerait un lien avec φυτον (phuton) et mycén. puta (Cnossos), neutre pluriel, “jeunes plantes”, et mycén putarija (Cnossos) “temps des plantations”. Chtr., 1234 sq., s/ φύομαι (phúomai) : racine /*bhū-/ “pousser, croître, se développer” ; cf. skr. bhū́mī “terre, sol”, alb. bímē “plante”. Dans plusieurs dialectes la notion de base en est “devenir”. Bsq. BEDAR pourrait comporter deux verbes d'“existence” ou d'occurrence proche /*BE-/ et /*AR-/, ou le radical /BED-/ aurait une désinence de datif tronqué (AR-I), marque de prospectif. Voir thèse : les infinitifs i.-e.. |
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