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BUR(H)ASO/BURASO (HN, BN, L), GURASO (B, G) : “père, mère” ; “parents-géniteurs”, “père-mère ensemble”, synonyme ETXEKOAK au pluriel (S) ; parfois “ancêtres”, sens le plus souvent signifié par ARBASO.
  Le premier terme /*BUR-/*BAUR-/ ? “produire” ? + /-ZU/-SU/ “pourvu de”, homologique de lat. parens ? du verbe pariō “enfanter, mettre au monde”, MEILLET, 484 : « l'ancien participe qui équivaut à οί τέκοντες [oí tékontes] “ceux qui enfantent”. » Bsq. PORROKATU, Azk. II, 177 “produire beaucoup de fruits” ; PURPURIKA “se charger de fruits”, Lh. 892, PURPURATU “(se) multiplier, foisonner”, PURTA-KA “en émettant” PURTA PURTA HAUR ITEN (EGITEN), vulgaire, “pondant des enfants”. et (H)ERRUN “pondre” qui semble restituer, avec réduction vocalique, le verbe ER(H)OAN “porter, emporter”, sens actuel. Analogiquement, l'aoriste gr. (ε)φόρησα [(e)phórēsa] inciterait à y voir un verbe fléchi ou auxilié, de même que le lat. de structure homologue parens “parent”, participe de pario, parere “enfanter”. A. MEILLET, 483 : « C'est par une spécialisation analogue a celle qui s'est produite pour ferre “porter” que pario a pris le sens de “procurer un enfant au mari”, le plus souvent avec un datif d'intérêt “enfanter à...”. Cf. gr. ἔπορον (époron) “j'ai procuré”, supposant un ancien athématique à vocalisme /o/, passé au type thématique. » Cf. encore lat. Parca “La Fortune” Fortūna = divinité, lat. pars, partis “part” qui s'expliquerait par la racine de pario ; cf. skr. pūrtam “salaire”.

  La deuxième terme /-ASO/ est difficile à interpréter. L'approche par l'analyse de Bsq. TOKILO/TOKILA pourrait ouvrir une voie : TOKILO/TOKILA semble être un radical suffixé /-LO/ (rare dans les formes basques qui ont le plus souvent un /-LE/, mais canonique dans les formes i.-e.) à valeur d'agent, dont le sens serait “enfantant”, “parent” ?? sur la base de τόκος (tókos) “accouchement, naissance, enfant, petit d'un animal, descendance” (Hom., ion.-att., etc.), “intérêt d'un capital, d'un prêt”, etc. Chtr. 1118 : « τίκτω (tiktō) de *τίτ-κω (tit-kō) “mettre au monde” et “avoir un enfant” (ou “petit” pour un animal), se dit principalement de la mère, mais peut se dire aussi du père, et les “parents” se dit οί τεκόντες (oi tekontes) […] ; le verbe est aussi employé au sens de “créer, causer, produire”. » Lat. toculliō “usurier” (hapax dans une lettre de Cicéron) suppose un grec *τοκυλλίων (tokulliōn) issu de pluriel neutre τοκύλλια (tokúllia) avec un suffixe diminutif. Chtr. 1118 : « étymologie obscure. » Gr. τεκνόϝεσσα (teknoũssa) de *τεκνόϝεσσα (teknóϝ/wessa) “qui a beaucoup d'enfants” et τεκνόω (teknóō) “engendrer des enfants”. Ce “suffixe” grec /-ϝεσσα/ rappelle bsq. /-ASO/ de BUR(H)ASO et lui donnerait le sens de “qui a enfanté”.

  Voir HAUR, ARBASO, TOKILOBILASO.
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