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DIZTIRA/DISTIRA “éclat”, “briller, resplendir”, épithète de l'étoile, du soleil, de la beauté (divine, Vierge, etc...).
  Cf. avest. tištrya “étoile”, skr. tiṣyà- nom d'une étoile, avest. θwis-ra “étincelant”. Chtr. 994 s/Σείριος (Seírios) “Sirius”, dans la constellation du Chien, qui marque l'époque de la plus grande chaleur. Skr. tvis “être excité, briller, étinceler”, tvsá- “impétueux, étincelant”, tviṣ, tvíṣi- “impétuosité, éclat”. On le fait entrer dans la même famille que σείω (seíō) “secouer, brandir, ébranler” Chtr. 994 ; parf. actif σἐσεικα (seseika) “brandir” une javeline. Bsq. ZIZ-KA/XIX-KA “coup d'excitation”. TZIZTA “piquer, exciter”, peut se dire des rayons du soleil, de l'aiguillon, du froid, de la flèche (ZIXTO). Les suffixes /-KA/ (itération, thématisation verbale) et /-T/-A/ (flexion du participe prétérit) écartés, on obtient la racine /TZIZ-/ZIZ-/ “piquer, exciter, rayonner, etc…”, et bsq. /IZI/ “(s)'effrayer”/ gr. aoriste σεῖσαι (seĩsai) “ébranler, secouer”, Chtr. 994.
  Existent encore les formes DIZTIRIA (HN-lez) “éclat”, DIRDIZ “reflet du soleil sur la plage, la terre”, DIRDIZARI “brillant”, DIRTADA “foudre, éclair”. Toutes formes apparentées à DARDAR “vibration”. La sifflante du premier terme pour /r/ résulte de la dissimilation. Mais on la retrouve dans lat. stella “étoile”, en face de avest. tištrya “étoile”, encore proche de la forme bsq. ; le /r/ a permuté avec /l/, arm. astl (génitifastel) “astre”, gr. ἀστηρ et αστρον, neutre (astēr, astron) “astre, étoile” commenté par M. 646 « l'/α/ initial résulte d'un développement prothétique qu'on observe souvent en arm. et en gr. » En brittonique corn. steren, thok. A s'ren, véd. tārạh (nomin. pl.), got. stairno “étoile”, rus. iskra, bsq IZAR “étoile” et IZARNIATU “briller, scintiller”, lat. serenus “serein” se dit du ciel pur, de l'atmosphère, et le sens premier en serait “sec”, d'où, pour A. MEILLET « un rapprochement suggéré avec gr. ξηρός (xērós) “sec”. » Il ajoute, toutefois, page 617, « Mais tout ce groupe est obscur et mal défini pour le sens comme pour la forme. » À l'article stella, M. 645 -qui n'a pas d'élément pour rapprocher serenus et stella, le bsq. étant réputé non i.-e. et surtout non analysé-, conjecture encore pour stella : « la coexistence de /*ster-/ et de /*stel-/ justifie en quelque mesure un vieux rapprochement : /*ster-/ et /*stel-/ seraient les noms d'action des racines parallèles signifiant “étendre” (v. sl. stira, strĕti, lat. sternō) [...] L'idée fondamentale serait celle du groupe d'étoiles semées dans le ciel. Pure hypothèse. » Bsq. IZARNIA “ciel étoilé” et lat. serenus, dont le cast. sereno dit bien “ciel étoilé”, ne peuvent qu'être de la même origine, le /n/ (“infixe nasal”) est une désinence de génitif (hittite, basque,...) à l'origine des suffixes d'adjectivation et de féminin (E. Bvn. Origines, 177-178). Cf. lat. rex, -gis “roi” et regina “ reine”.
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