GARBI : 1º “net, clair, que rien ne trouble,
n'obscurcit” ; 2º “pur, sans mélange”
; 3º “net, poli” (ciel, miroir) ; 4º
“sans ambigüité, clair, précis, net” ; 5º
“chaste” ; 6º “absolument, entièrement”
: OHOIN GARBI BAT DA “c'est un fieffé voleur”. L'idée centrale du mot c'est la clarté, la netteté. Paroles, diction, façons, comportements sans masque et, secondairement, “propre”. La forme répond à lat. clārus probablement “clair”, au moins pour le premier élément du composé /*GAR-/*KAR-/ : cf. GAR-IMA “clameur”, GARRASI ( GAR-ASI) “cris aigüs de femmes, d'enfants”, KARRANKA “croassement, cri d'alerte, de détresse des volatiles”, etc. Soit une idée de “voix”. Le deuxième élément /-BI/ (ou /-BE/ ?) pourrait signifier “être”, “destiné à être, qui doit être” : cf. BEGO ( BE-GO) “qu'il demeure”, BIZ/BEZ “qu'il soit, soit-il” (de /BE-/BI-/ + /IZ/ “être”), BU ( BE-U) “qu'il y ait” ( “qu'il soit eu”), OYHENARTE. Bsq. GARBI serait un ancien injonctif voulant dire approximativement “qu'il soit entendu que”, “qu'il soit clamé que”. Pour clārus, MEILLET, 125, précise en effet : « apparenté à clāmō et calō “crier, proclamer et appeler, convoquer”, clārus a dû s'appliquer à la voix et aux sons, clāra uōx, etc. (cf. declārō ; clārisonus = gr. λιγυφθονγος (liguphthongos) ; puis il s'est étendu aux sensations de la vue, clāra lux, clārum cælum “clair, brillant”, puis aux choses de l'esprit clāra cōnsilia, exempla, etc., et même aux individus et aux choses : “illustre, brillant, glorieux” (par opposition à obscūrus), d'où l'expression vir clārissimus. » Voir GALDE(G)IN, GALARROTS. |
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