GILTZ “clé”, tout appareil pour fermer et ouvrir,
au propre et au figuré. Apparenté à ILTZE/ITZE
“pointe, clou, cheville” et probablement à SEHEIL,
SEIL, GEHET, KEHET “portail à claire voie, clayon, ridelle
avant de charrette, etc...”. Rapprochement hypothétique : gr. κλείς, κλειδός, κλεῖδα (kleis, kleidós, kleĩda) ; dor. κλᾶις (klāis) “barre, verrou”, “clef”. Déjà dans l'onomastique de mycénien karawiko, probablement κλαϝίσκος (klaϝískos) ; noter le parallélisme bsq. SEHEILA-Z-KO “(fait) de clayons”. Gr. κλεῖθρον (kleĩthron), lat. clātrī “barre, fermeture, barrage d'un port”. P. CHANTRAINE 540: « le substantif κληī́ς (clēī́s) apparait comme un dérivé d'un *κλᾶϝ- [klãϝ-] . On peut dès lors évoquer lat. /*clavos/ “clou, verrou” ; clāvis “verrou, clef” [...] v. irl. clō “clou” ; v. sl. ključī “clé” ; serbe kljúka “clé, crochet”. » On peut remarquer que la forme bsq. dérive d'un thème I racine pleine (/GIL-/kēl-/), tandis que les autres formations dérivent d'un thème II réduit /clo-/cle-/cla-/, etc. C'est la forme de correspondance très fréquente ; le double vocalisme bref et long se retrouve dans les deux séries. Voir ZIGILO. |
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