HAUTEMAN : 1º “remarquer” d'après
le bruit et sans que la chose ait été vue des yeux ; 2º
“percevoir (entendre)”, littéralement “donner l'oreille”.
LHANDE, 422, s/HAUTA, substantif, “choix, préférence”, adjectif, “excellent”, donne pour HAUTEMAN : 1º “examiner, vérifier ; 2º remarquer” ; 3º “choisir” ; 4º “en appeler à” ; 5º “faire attention”. Opus cité, page 398, s/HAITA (II) : « “choix”. Variante HAUTA. [...] HAITEMAN “remarquer”. » Et s/HAITIA : 1º “bataille, combat” ; 2º “le choix”. Son sens Nº 2 de HAUTEMAN, ainsi que celui qu'il attribue à HAITEMAN, “remarquer”, coïncident avec notre acception. AZKUE donne “averiguar”, “examiner”. BN, S, R. Nous avons toujours eu l'impression que le mot signifiait avant tout “entendre” un bruit, un appel, des sanglots, des rires, une musique, un chant lointain ou de faible intensité ; toujours dans un contexte de silence ou de discrétion : de nuit, furtivement. L'idée de “surprendre” auditivement est nette. Deux étymologies sont possibles :
Cf. gr. att. ὠτος, ὠτι (ōtos, ōti), génitif *ὀϝατος (oϝatos) ; lat. auris “ ; v. sl. uxo ; avest. duel uši ; lit ausis bsq. AUZI “litige” et “audience” ; MEILLET, 60 : « toutes le formes attestées commencent par une diphtongue : /*ou/*au/. » La confusion HAU/OT serait ainsi explicable. |
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