HEMEN/HEBEN (S) “ici”, adverbe de lieu ; il
est théorisé que le protobasque (Aquitain) ignorait la consonne
/m/ et l’on a la forme (S) HEBEN. Radical /*HEM-/*HEB-/
avec désinence
d'inessif /-EN/ = “dans”, “en”, “à”. Ce radical se retrouve dans HEMUTS “pauvre”, “qui n'a que la maison d'habitation”, “qui n'a pas de terre (et doit louer sa force de travail pour subsister)” soit “prolétaire”, de /*HEM/ + /HUTS/ “vide, uniquement, pur, etc.” Cf. ERHEM ou HEREM (HER HEM n'étant pas phonétiquement possible) “espace extérieur, étendue, superficie” de /*HER/ “devant, à l’avant, autour” ? “hors” + /*HEM/ “maison”, non attesté sous la forme simple, litt. “hors (de la) maison”. Correspondances hypothétiques : gr. ἐρῆμος (erēmos) “désert”, “solitaire, abandonné” ; ἐρημία (erēmia) “solitude, désert” ; selon Chtr. 370, pour étymologie « rien de clair, voir POKORNY 322, sqq. » ; cf. angl. home “maison”, frq. *haim “maison”, fr. ancien (XIIIème S.) ham “village”, hangar (XIVème S.) frq. *haim-gard “clôture autour de la maison”, fr. ancien (XIIème S.) hanter “habiter”, “fréquenter”. Les mots lat. famulus “serviteur”, “domestique”, familiā “ensemble du groupe humain habitant dans la maison” maître, épouse, enfants, esclaves, gendres, etc... Pour étymologie et comme hypothèse, on peut avancer, en bsq. la formule :
Le bsq. /*HEM-/ “maison” (que la langue moderne ignore) est sans doute lié à HAM-U “tige” de bois, de plantes herbacées. Les deux formes procèdent certainement d’une même racine profonde englobant les idées de “ terre, sol” et de “pied”. On aurait basque /(H)ATZ/, /HUIN/, /OIN/ “pied”, /*HEZ/, /*HER/, /*HEM/ “terre”, /HAM-U/, /HABE/, /HAGA/ “fût, tige”, “poutre” et “perche”, respectivement, qui répondent à gr. πέδον (pédon) “terre” πούς (poús) “pied”. Voir (H)ATZ, AMATA, /*ER/*HER/, HAMU. |
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