(H)UBEL/UBEL : 1º “livide, blême,
violacé, sombre” ; 2º “couleur sombre,
bleu” de l’eau profonde; 3º “ecchymose,
bleu”.
Composé de /(H)UR/UR/ “eau” +
/BEL/ “sombre, noir, obscur” et signifiant “couleur
sombre, bleu” de l'eau profonde, “livide, blême, violacé”,
“ecchymose”. Cf. bsq. BELE “corbeau”, BELTZ
“noir”; gr. πελιδνός
(pelidnós) “blême, livide, grisâtre” dit
d’une ecchymose..., πέλεια
(péleia) “bizet sauvage” de couleur bleu, πελαργός
(pelargós) “cigogne”
bsq. BELTXARGA “cigogne”
/BEL-/ “noir” + /ARGI/ “blanc”,
etc...
Cf. lat. uiola “violet
et violette (botan.)” ; gr. ἴον
(ϝion) “violette”, avec /ϝ/
parce que glosé
γία (gía), ἰωνιά
(ϝiōniá) “massif de violettes”, désigne
aussi la plante ; avec l'adjectif μέλαινα
(mélaina), Chtr. 466, de μελ-ας
(me-las) et -αινα
(-aina), on retrouve le correspondant bsq. de /BEL/ (et avec μέλας
(mélas), BELTZ “noir, sombre”). Cf. lit. mēlynas
“bleu”, v. pruss. melne
“tache bleue”, angl. blue
“bleu”.
Cf. germ. *blau et fr. bleu,
qui semblent des métathèses
de la forme apparemment d’origine (H)UBEL.
Ni CHANTRAINE ni MEILLET avec lat. mŭlleus
“rouge, pourpre” n'ont d'étymologie à proposer
et suggèrent un emprunt suffixé par /eus/
de type indo-européen. Voir (H)UR
(1), BELTZ.
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