KALAMU : 1º “chanvre” ; 2º
“roseau”. Pour Lh. du cast. cañamo
“chanvre”. Pour d'autres de fr. chalumeau,
du lat. culmus “chaume”,
de calamus “roseau”, etc. Effectivement, on a gr. κάλαμος (kálamos), καλάμη (kalámē), etc., signifiant ; κάλαμος, “roseau, tige”, καλάμη, “chaume, paille”, notamment des céréales (Hom., ion., att., etc). Le plus grand nombre de composés et de dérivés se rattachent à la forme κάλαμος (kálamos) Chtr. 485. Mais il y a une série sur καλάμη (kalámē) “paille” skr. kaláma “roseau pour écrire”, arabe kalam, turc klem, lat. calamarius “écritoire”, bsq. KALAMA “couvercle d'encrier”. Chtr. 484 : « [κάλαμος -kálamos] entre dans une série de mots désignant la “tige”, “le chaume” : lat. culmus, v.h.a. halam, halm “chaume, paille”, v. pruss. salma “paille”, lett. salms “paille”, v. sl. slama, russe soloma “paille”. Toutes ces formes doivent reposer sur /*koləmo-/*koləmā/. Le vocalisme des mots grecs en /καλα-/ (kala) [!] reste donc isolé. On a supposé une assimilation de /o/ dans καλαμᾶ de *κολαμα (kolama) ... La coupe en καλα- au lieu de καλ-aµa (kal-ama) éveille un doute si l'on se réfère aux composés ayant pour premier terme bsq. /KAL-/GAR-/AL-/ “grain” : GAL-BEDAR “adventices des céréales”, GAL-BEKO “maladie du blé”, GAL-BAHE “crible, blutoir”, GAL-EPER “caille”, litt. “perdreau des céréales”, etc. Ce cas est loin d'être isolé. Pour l'euskera c'est un composé de :
Il y a croisement probable de deux formes d'origines différentes :
Pour bsq. KALAMU, gr. κάλαμος (kálamos) l'euskera peut proposer une reconstruction vraissemblable : GAL-AMU “tige de céréale”, “paille” dont les composants ne sont pas limités à l'euskera, certes, mais dont la structure s'y trouve clairement motivée. |
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