LIMURRETA “moût en cours de fermentation
et qui déborde de la barrique et du verre” à Estérençuby,
Ascarat et Irouléguy ; absent chez Azk. et Lh. Pour les basques anglophones (Californie), le mot est réputé emprunté à l'anglais : newly broot, mais le mot n'en est pas originaire. Nous pensons à bsq. LILIRIKA(N) “plein à ras bord” (Béhasque, Lantabat, Ispoure, Baïgorry), cf. arm. li “plein” et li-r “abondance”, M. 515 s/plěo, -ēre. La formation bsq. est du plus orthodoxe i.-e. : redoublement plus le suffixe /-KA/ des parfaits gr. de type λελυκα (leluka). Pour le second terme du composé /MURRETA/BURRETA/ “moût en fermentation”, il peut être pris pour broot et c'est à bon escient : /BUR-/ gr. πῦρ- (pũr) “feu”, /BERO/ “chaud” et /-TU(A)/. Correspondances hypothétiques : gr. πλημῡρις (plēmurīs) “flot montant de la mer, marée, inondation”, “excès d'humeur dans le corps”, avec les doublets πλήμῡρα (plḗmūra), suffixe /ya/, même sens, dit dans les papyrus, du débordement du Nil (Chtr. 916) et πλημυρέω (plēmūréō) “être gonflé, plein d'humeur”, “couler en abondance”. |
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