MAEL, qualificatif de
l'eau : HUR MAEL “étang, eau dormante” : |
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On peut penser à une dérivation de lat. mare
“mer”, fr. mare (eau dormante), avec évolution
phonétique des parlers provençaux et transmission par
le gascon : le /e/ de la dernière syllabe cesse progressivement
d'être perçue puis s'amuït
; le /a/ interne se retrouve en syllabe ouverte [ɑ:]
tout en conservant sa quantité longue, et le phonème
deviendra /æ/ ; le bsq. actuel conserve par endroit cette
tendance à l'ouverture des /a/ en syllabe ouverte
/ē/, par exemple dans la vallée du Baztan : ASTOA
ASTUĒ ; ANDREA
ANDRIĒ ; cf. français ancien dont les /oi/
finals /*oua/ se réalisaient
/ouē/, avant que Paris
n'innove en prononçant /roua/
pour /rouē/ (roi).
Ainsi lat. mare serait devenu
bsq. MAEL ? |
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Mais le mot pourrait être en basque antérieur
aux contacts ou à la formation des parlers romans : pour la
mer cf. irl. muir, avec /o/
(génitif
mora), v. sl. morje
et M. 387 : « le vocalisme zéro
de lat. mare n'est pas attesté
hors du latin. » |
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