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MAK(H)IL, MAKIL : Azk. II, 7: 1º “palo : bâton” ; 2º “jugada en que se tienen tres reyes en un tiempo : coup, au jeu, dans lequel on a trois rois en même temps”) ; Lh. 705 rapporte l’acception “bâton” et les sens secondaires de “baguette de tambour, crosse, sceptre”, “soutien”, etc., et se renvoie à lat. lat. baculum.

  Cf. gr. μακέλη (makélē) “houe, pioche”, á côté de μάκελλα (mákella), suffixe –λyə2 (-lyə2) en substitution de -λᾱ (-lā), « employé pour désigner l’instrument avec lequel Zeus détruit les villes, etc. […] Un parallélisme avec δίκελλα [díkella] est évident. Si c’est un composé, on attend un premier terme -μα [-ma] qui pourrait signifier “un”, mais il n’y a pas de moyen facile de tirer ce -μα [-ma] du radical i.-e. /*sem-/ […] GÜNTERT, Reimwort-bildungen 122 sq. suppose un croisement entre un mot répondant à lat. mateola et δίκελλα [díkella] ». Chtr. 660.
  « […] En fait les termes les plus courants, et les plus anciennement utilisés, sont μάκελλα [mákella] et δίκελλα [díkella] dans l'Iliade ; μάκελλα [mákella] est l’instrument qui sert à déboucher un canal d'irrigation ; dans les Travaux et les Jours, c'est l'outil dont se sert le petit esclave pour recouvrir la semence. Eschyle parle de l'instrument de Zeus qui a déraciné Troie et l'adjectif qui l'accompagne est bien significatif. Enfin Théocrite en fait l'instrument par excellence qui endurcit les mains du pauvre hère. δίκελλα [díkella] est associé plus précisément encore au labour puisque son travail est comparé à celui de l'araire et c'est le terme qu'emploie Aristophane lorsqu'il évoque la petite pièce de terre qu'il lui faudra retourner. C'est un instrument lourd et efficace, équivalent au bidens romain. […] » PERSÉE, Marie-Claire AMOURETTI, Les instruments aratoires dans la Grèce archaïque. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 2, 1976. pp. 25-52.
  Pour δίκελλα (díkella) “espèce de houe à deux branches”, Chtr. 282, renvoie pour le second terme -κελλα (-kella) à κελεΐς (keleḯs) κελεός (keleós) “pic vert”, et σκάλλω (skállō) “fouiller, piocher, sarcler” reposant sur un /*sklyō/ lit. skiliù, skìlli “se fendre, faire jaillir du”, v. isl. skilja, got. skilja “boucher” (substatif) ; hitt. škāllai “broyer, fendre”. Bsq. ESKAILI “fendre” (Arbouet). Mais dans μακέλη/μάκελλα (makélē/mákella), supra, il relève un suffixe –λyə2 (-lyə2) en substitution de -λᾱ (-lā) que nous proposons de rapprocher de la racine i.-e. /*who / el-/ “tour, tourner”, et de bsq. LEI/LEHI “vouloir, désirer”. Voir LAI/LAIA.

  Pour MAKIL, cf. irl. bacc “bâton recourbé”, et bacchall ; lat. baculum et bacillum bsq. MAKIL(A) ; gr. βάκτρον, βακτηρία (báktron, baktēría) “bâton”. MEILLET livre un radical /*bak-/, « de type populaire en i.-e. avec son /b/ et son /a/ ». C’est d’abord le résultat d’une fausse coupe ; ensuite, ce fut un symbole du pouvoir des juges : βακτηρία (baktēría) (ion.-att.), qui sont rarement « d’extraction populaire »... cf. la crosse épiscopale. Cf. bsq. MAKUR (MA-KUR) “courbe”, MAKOL (MA-KOL) “tordu” MAKILA-MAKO “canne”, “houlette de berger” servant à attraper la bête en course. /MA-/, suffixe gr. -μα (-ma), semble résulter d’une aphérèse de HAMU (HAM-U) “tige”, cf. MIZPILA hypothétique AMETZ-OPIL “noix de gale”, toponyme AMEZPILETA (Orsanco), lat. mespilum, sans étymologie, gr. μεσπιλον (mespilon) « mot emprunté d’origine inconnue, cf. Schrader-Neehring, Reallexikon 2, 05. » Chtr. 689.

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