MAKO “canne”, “bâton recourbé”
MAKOL
(de /*HAMU “tige” + /-KUL/-KOL/ “recourbe”
= “tige recourbée”), cf. les formations analogues : KAKO
“crochet, clé”, “pioche à deux ou quatre
dents”, “andouillers des cervidés” ; KAKOL
: 1º “bât de bêtes de somme pourvu de crochets
pour arrimer les charges”
fr. caccolets ; 2º “coquille”
; 3º adjectif “tordu” dit des tiges et autres objets,
“rustre, grossier, associal” ; KARAKOL
/KARA/ “pierre” + /-KOL/-KUL/ “courbe”
= “escargot”. KAKO et KAKOL sont des contractions
de KARAKOL propablement ; et MAKOL
MAKUR.
Correspondances extérieures hypothétiques : Irl. bacc
“bâton recourbé”, et bacchall ; lat. baculum
et bacillum
bsq. MAKIL(A) ; gr. βάκτρον,
βακτηρία (báktron,
baktería) “bâton”. MEILLET livre un radical
/*bak-/, « de type populaire en
i.-e. avec son /b/ et son /a/
». C’est d’abord le résultat d’une fausse
coupe ; ensuite, ce fut un symbole du pouvoir des juges : βακτηρία
(baktería) (ion., att.), qui sont rarement « d’extraction
populaire »... cf. la crosse épiscopale. |