NAHAS : 1º “mélange, confusion”
; 2º “ensemble, confusément” ; NAHAS-I
: verbe, “mêler, embrouiller, confondre, (se) fourvoyer, (se)
tromper”, “ajouter” ; NAHAS-MAHAS “sens dessus-dessous,
en désordre, pêle-mêle” ; NAHAS-MAHAS-I :
verbe, “embrouiller, mettre en désordre”. Les dialectes
occidentaux présentent des formes contractées ou haplologiques
: disparition de la syllabe interne à aspirée sonore : Identique, mais encore : il semble qu'à la base des diverses formes signifiant l'idée de “mélange” et dans certains contextes (bas lat., gr. hélén., cf. NT) il y a le sens de “ajouter”, “mettre en plus” : (NT) Math. 13, 33 : ζύμη ἥν λαβοῦσα γυνη ἐνέκρυψεν εἰς αλεύρου σατα τρία ἕος (zúmē ϝḗn laboũsa gunē enékrupsen eis aleúrou sata tría ϝéos) “la levure que prit une femme et la cacha (ενεκρ-υψεν (enekr-upsen), Vulgate abscondit) dans trois fois autant de farine”, ce qui est universellement entendu comme “mélanger, ajouter”, cf. balt. kráuju, krauti “entasser” répondant à gr. κρύτω (krúptō) “cacher”, Chtr. 589. Bsq. NAGUS “maître, supérieur” évoque lat. magis “plus”, gr. μεγας (mégas) “grand, important...”, skr. mahi “grand”, lat. magister « dont le sens général est “maître, chef” [...] si le rapprochement [avec l'étrusque maestr(na), maestrev(ā)] est exact, il peut s'agir d'un mot d'emprunt. » M. 378. Pour notre part, bsq. NAHAS “mélange”, NAGUS “maître, supérieur, chef”, seules acceptions connues dans la langue actuelle, nous invitent au rapprochement sémantique avec la famille de gr. κερράννυμι (kerránnumi), κεραίω/κεράω (keraíō/keráō) “mélanger dans un certain équilibre” ( thème I /*ker-ə2-/ /κερα-/, Chtr. 517) et dont la morphologie évoque bsq. GARAIN-DI “dépasser, surpasser”, GARAI-TI-KO “l'en plus” /GARA/ “tête, hauteur, etc.” L'hypothèse se fonde sur le fait que “mélanger” deux éléments ou substances revient à “ajouter” l'un à l'autre, à “mettre en plus”, soit bsq. /GARAI-/ et /NAGUS-/ ?? Simple conjecture. |
||
|