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PIND(H)AR, PINDAR, PINGAR, PINTAR (Azk.) et même PINTAchispa : étincelle” et sens dérivés : PINDARREAN IZAN “être dans un état d’extrême ardeur”, “être très réactif”. PINTAR (BN) a surtout le sens de “moucheté, bigarré” dans la langue moderne. Synonyme TXINPART/XINPART : 1º “chispa de metal derretido ; étincelle de métal fondu” ; 2º “étincelle en général” ; 3º “vivacité, caractère explosif”. Cette forme est sans doute à rapprocher de :
TXINKAR : 1º “braise” ; 2º adjectif “petit” ; 3º “chisporroteo de las llamas ; crépitement des flammes” ;
TXINKA : “crépitement, étincelle, braise”.
XINKA/ZINKA : signifie “coup de chaleur soudaine du soleil”.
  L’idée de base de la famille pourrait être celle d’“éclat” soudain, d’“explosion”, de brusque changement de rythme, d’intensité. Cf. TXINKARKA “à cloche-pied” ; TXINGOR “grêle” ; (T)XIMIXT/ZIMIZT : 1º “éclats de tiges de coudrier, de châtaignier” pour tresser corbeille (TXISTO) et gants de pelote (XIXTER-A) ; 2º “éclair” ; 3º “vitesse très grande”, “explosion”.
  La forme originelle pourrait être PIN-GAR composé de /*PIN/ “?” + /GAR/ “flamme”. Pour le sémantisme de /*PIN(D)/ on peut par la grammaire comparée proposer l’i.-e. /*(s)peng-/ avec /*s-/ mobile, d’après PRELLWITZ cité par Chtr. 1185, qui serait à la base de gr. φέγγος (phéngos) “lumière, clarté, éclat” et gr. σπινθήρ (spinthḗr) “étincelle” (il. 4, 77, Ar., Arist., Plb., etc.), cf. lit. spindžiu, spindéti “briller, rayonner”, lette spuōdrs “brillant”. Cf. lat. scintilla “étincelles”, cicindula, cicendula : 1º “ver luisant”, 2º “cierge, chandelle” ; cf. bsq. ITXIN-DI/U “tison, brandon” facile à rapprocher de lat. incendium, lat. ciner, -eris « à date tardive pour cinis, -eris », M. 121, “cendre” et “cendre des morts brûlés sur le bûcher” ; bas latin cinissa, lat cinereus “cendré”, homologique de bsq. PINTAR “tacheté, grivelé” ???
  Cf. bsq. IÑHAZI, IÑHAZÜ : 1º “relámpago : éclair”, 2º “rayo : foudre” ; IÑAZTURA “éclair” et “foudre” et (R uzt.) “lluvia de estrellas : pluie d’étoiles”, Azk. I, 412. IÑ-HAZI semble un composé de /*-/ ou /*IN(D)-/ “feu ?” –la palatalisation du /n/ pourrait signifier la présence de la consonne /d/ ou /g/, cf. lat. ignis “feu”, et en poésie “éclairs, astres” ; skr. agniḥ. La base supposée serait /*egnis/ ou /*ṇgnis/, M. 308 s/ignis.
  Les rapports génétiques sont en effet probables entre ces formes, mais les détails échappent. La dentale sonore (bsq. /d/, gr. /θ/ -th-) peut être phonétique, cf. bsq. GINUEN/GINDUEN “nous l’avions” ; GINEN/GINADEN “nous étions”, forme dans laquelle le /d/ est sans doute étymologique.
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