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ERRE/ESE “brûler, griller, subir une passion violente”, secondairement “brûler” de colère, passion. ERRE/ESE : pour phonétique r/s cf. ERRAN/ESAN, ORBE/OSPE, etc.
  La forme ERRE est perçue comme participe passé dans les dialectes orientaux, mais ERRETU (participe passé) s'entend dans les dialectes occidentaux.
  Correspondances : gr. ἐρέθω (erethō) “exciter, provoquer, enflammer” en parlant d'une blessure, etc. ; ἐρεθισμός (erethismos) “irritation” ; Chtr. 366 : « ἐρεθίζω (erethizō) qui bien attesté, est visiblement un déverbatif du plus ancien ἐρέθω (erethō). Ce dernier, comme θαλέθω (thalethō) “pousser, être florissant”, φλεγεθω (phlegethō) “enflammer, brûler”, etc., peut comporter un morphème /-θω/ ou /-εθω/ (-thō, -ethō). On suppose que se verbe repose sur la même racine que ὄνυμι (onumi) “exciter, brûler de, s'élancer...” qui est rapproché de skr. r̥no̍ti ou de l'aoriste ὀρουσαι (orousai) [...]. » Chtr. 824 :
« une racine /*er-/ est attestée dans Λᾱέρτης (Laertēs) “qui met le peuple en mouvement”. » Ajoutons bsq. ERNE, adjectif, “vif, rapide, éveillé” verbe ERNATU/ESNATU “s'éveiller, se dépêcher”.
  Cf. lat. urō “brûler” (M. 755) qui répond à gr. εὕω (heuō) dont l'aspiration intervocalique /ʽ/ est issue de la chute du /s/ intervocalique, sifflante qu'on retrouve dans skr. ȯṣati “brûler”, ȯṣāmi “je brûle”, uṣṭạ́ḥ “brûlé”, à vocalisme zéro, lat. ustus, v. isl. ysia “feu”, usli “cendre brûlante”, bsq. HAUTS “cendre”, ASUN “ortie” (de /AS-/ et particule /UN/ “ayant”), vocalisme zéro dans grec infinitif εὗσαι (eusai) “griller” et εὔσανα, avec esprit doux, “flambée”, th. I, et bsq. ASUNurtica/“ortie”, th. II ; avec même type de suffixe HAUTS répond à l'aoriste infinitif εὓσαι “griller, flamber”. Bsq. IXA (iša) “griller” et “éruption cutanée” ; HISIA “passion, fureur”, répond à v. isl. ysia.
  Pour A. MEILLET 755, lat. urtica “ortie” serait « sans étymologie » et relié à urō serait « étymologie populaire » car la norme serait d'avoir /*ustica/...? Le vocalisme de bsq. HAUTS “cendre” correspond à celui de gr. att. ἔκαυσα, aoriste καιω “brûler”, cf. bsq. KAUTER “étameur” et gr. καυτήρ (kautēr) “celui qui brûle”, mais vocalisme réduit dans I-KATZ “charbon éteint”.

Voir KISKAL-I, ESETU, AR/GAR.
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