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/*-GA/*-GE/*-GO/*GO-/ , suffixe au second terme de composé, particule enclitique à valeur de négation : AHAL-GE, AHAL-KA, AHAL-KE : “honte, timidité” ; “crainte” ; composé dont le premier terme /AHAL/ signifie “force, pouvoir, aptitude”, et le deuxième /-GO-/E-/ “sans, dépourvu de” ; DONGA/DONGE/DONGO/ “pas doué, affligé de disgrâce”, “sans énergie”, “méchant” ; INDARGA “faible, débile” ; ESKERGA “ingrat” ; ITXURGA “laid”, “sans allure” ; SEINGA “stérile” ; LOTSAGA “éhonté”. On trouve cependant des formes plus rares à antéposition : GO-SE “insaturé” = “avoir faim, affamé”, antonyme de ASE “saturé, satisfait” ; GEBEN “prohibé”.

  On retrouve peut-être la forme /GO/E/ de négation dans latin uirgo, -inis « vierge, jeune fille ou jeune femme qui n’a pas encore connu l’homme », A. MEILLET 739-740 : « On ne connaît pas de nom i.-e. pour cette notion ; gr. παρθένος [parthénos “jeune fille”] est sans étymologie comme uirgo. » Lat. uĭr “homme (opposé à femme)” bsq. AR “mâle”, gr. ἄρσην (ársēn), nom générique du mâle.
  Pour uirgo on peut supposer une composition *uir + *go “sans homme”, comme pour gr. χήρᾱ (khḗrā)“veuve, femme dépourvue d’homme”, qui chez Hom. accompagne γυνή (gunḗ) “femme” ou μήτηρ (mḗtēr) “mère” : χῆρος (khēros) “privé de”, dont Chtr. 1257 dit : « Il s’agit d’un ancien adjectif /*ghē-ro / e-/, d’abord substantivé au féminin [...] il appartient au groupe des formes en χη- [khē-], χᾱ- [khā-] indiquant la privation, le vide » [ racine /*ghē-/ ] et renvoie à χαζομαι (khazomai)“se retirer, se reculer”, χατέω (khatéō) “avoir besoin de”, χῆτος (khētos), peut-être χηρωσταί (khērōstaí) “héritiers qui se partagent les biens en déshérence directe”, les “collatéraux”.
  Le lat. uĭdŭa “veuve”, féminin substantivé de l’adjectif uĭdŭus, est aussi employé en parlant d’une femme célibataire, soit même sens que uirgo, skr. vidhȧvā, v. sl. vĭdova, v. irl. febd, got. widwo, v. pruss. widdewū “veuve”, etc. MEILLET, 734 apparente la forme à dī-uĭdo composé de dis + *-uido “diviser, disjoindre” ; *-uido n’est pas attesté comme verbe simple. Ombr. vetu signifie diuidito « issu de /*weidh-/, mais le préfixe *ui- n’existe pas en latin ». M. 178.

  En bsq. BITUduplicar : doubler” et “unir, recoger : réunir, ramasser”, Azk. I, 173, existe en forme simple, mais le composé ERDI-BITU, que Azk. I, 253 traduit par “conmover : émouvoir” et “parir : accoucher”, surprend : ces acceptions sont métaphoriques, car le sens (BN) en est “fendre”, litt. “mettre en deux par le milieu”, “découper” lat. findo, -ěre, parfait anormal fĭdi au lieu de *fĭdidi attendu, “fendre” ; BIHOTZA ERDIBITU (synonyme ERDIRATU) “fendre le cœur”. Quant au sens d’“accouchement”, il doit s’agir d’une interprétation d’“étymologie populaire” à première vue. Voir BAGE et GABE.
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