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/*-GI/*-KI/, ne figure qu'en élément de composition : 1º suffixe de “matière, substance, qualité, façon, provenance, destination”, etc. ; 2º suffixe d’adverbe de lieu TOKI “lieu, emplacement”.

Soit :  
 
1º suffixe de “matière, substance, qualité, façon, provenance, destination”, etc. : HARA-GI, JA-KI, OLLA-KI “viande”, “nourriture”, “(viande de) poule”, etc., EGIN “faire”, avec et apocope de /N/ /-GI(N)/ [*] “qui fait” (?), ce que les formes MOZKIN, ETEKIN, SORGIN, HARGIN, ZURGIN, HARAKIN, OKIN, etc., tendraient à établir.
2º suffixe d'adverbe de lieu, semble être une réduction de TOKI qui le remplace souvent en composition périphrastique (aphérèse). Sens : “endroit, site, point de l'espace”.
  En /-GI/, BIHUR-GI, BIL-GI, EROR-GI, GAL-GI, IT(H)O-GI, NESKA-GI, SOR-GI, SAR-GI, etc.
  Mais en /-KI/ après sifflantes : JAUZKI, HAUZKI, etc.

[*] Michel MORVAN, Les Origines linguistiques du Basque, 187-192, /*-KI/*-GI/ : “faire”. Pour lequel il fait des rapprochements avec altaïque :türk suffixe de noms de métiers en /-ci/-dƷï/, ot “plante”, ota-ci “médecin” ; mongol : le verbe “faire” possède la forme /ki-/ : ex. moghol amer-ki “ordonner, commander”; toungouse : suffixe factitif en /-ki/ ou /-gi/-i/ : olg-i “sécher” ; coréen : suffixe factitif en /-ki/-gi/-hi/-i/ : al-gi “faire savoir” ; japonais : suffixe en /-gi/ « qui ne laisse aucun doute sur sa parenté avec le thème basque et altaïque : jap. kana-gi “forgeron”, imo-gi imono-gi “fondeur”. (Basque /-gi-n/ “qui fait”) . »
  « [...] on pourrait même [... se poser] la question de savoir si d'aventure le terme mongol üjile, üile “action” [ne serait pas à comparer] au suffixe d'agent /-le/ que lon connait en basque, cf. egi-, radical de “faire”, egin “fait”, egite “action”, mais egi-le “acteur, fabricant, ouvrier, etc.” Et précisément avec le suffixe factitif /-l / du mongol dont nous venons de parler. »

  On relèvera dans les termes mongols üjile, üile “action” rapportés par M. MORVAN la présence du suffixe i.-e. /-lo/ bsq. /-LO/ et /-LE/ :
 
1º /-LO/ : OKILO JOKI-LO “pic vert”
TOKILO-BURHASO “trisailleul”
2º /-LE/ : PIXILE, EDALE LEHI “désir”.

REMARQUE : Sans doute ouralo-altaïque, sémitique, etc... sont aussi apparentés à l’i.-e. à très haute époque... D’ailleurs dans Origines linguistiques du basque, M. MORVAN n’excluait pas une telle éventualité, à vrai dire vertigineuse « [...] ou bien on a parlé indo-européen en Europe de l’Ouest antérieurement aux Celtes, ou bien les porteurs d’une des strates formant la langue basque ont nécessairement fréquenté des Indo-Européens ailleurs que dans cette partie du monde, c'est-à-dire en Europe de l’Est cette fois. [...] En tout cas il y a un problème linguistique. » Et d’ajouter que la réponse est à rechercher « dans le cadre des études supra-familiales (théorie du Nostratique...) ».
Voir EGIN.
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