MINDURI “celui ou celle qui conduit le deuil et
qui marche en tête du cortège funèbre”, “pleureuse”,
“panégyriste qui prononce une sorte d'oraison funèbre
sur le défunt (ERESIA)” où sont rappelés
les faits et gestes du disparu. Parfois MINDURI est un
barde qui chante en improvisant. Le terme est relié à “émotion
intense”, “mémoire”, “douleur”. La forme se réfère sans doute à /MIN/ “douleur, deuil” et à /MINTZ/ radical de MINTZ-O “voix articulée, le parler, parler, le discours, la parole”. Cf. gr. /μνᾱ-/mnā-/ : μνηστήρ (mnēstḗr) “qui rappelle”, μνήστειρα (mnḗsteira) “qui fait penser à”, μνήστωρ (mnḗstōr) “qui se souvient”. Ces termes grecs sont relatifs aux fiançailles, aux promesses de mariages. Le parallèle bsq. existe EZKON-MIN “qui pense au mariage”. Voir MIN et lat. meminī “se souvenir”, gr. μιμνήσκω (mimnḗskō) “se souvenir”, le morphème /κ/ confère une idée d'effort répété en vue “de conserver à l'esprit”, “d'avoir en tête”, “de penser à”, “mentionner”. On ne peut s'empêcher d'évoquer ici la désinence /-Z/ d'instrumental bsq. et le suffixe /-KA/ d'itération gr. /SKŌ/ (-skō) et bsq. ESKUZKA, BIRAZKA, BAKARZKA, GALDEZKA... Voir MIN/MEN(A), MINBER(A) |
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