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BARRUNTZ/BARRURANTZ, c'est toujours /BARRU/, mais fléchi d'une désinence d'illatif “en direction de, vers l'intérieur” et BARRUNDU “pénétrer, avaler”.
  Cf. lat. uorāre “avaler, engloutir”, gr. aoriste radical ἔϐρων (ébrōn) et parfait thème II βέϐρωκα (bébrōka), arm. aoriste keray “j'ai mangé”, lit. geriù (infinitif gérti) “j'avale”. M. 753 : « par suite de son sens, la racine dissyllabique /*gwerə-/*gwre/o-/ “avaler” admettait en indo-européen beaucoup de formes intensives et expressives entraînant des dissimilations de /r/ ou de /l/ ; d'autre part, les formes à vocalisme zéro [gr. βιϐρωσκω (bibrṓskō), bsq. BROSKA “aliments hachés menu”, mais th. I à vocalisme plein PORROSKA “miettes, menus morceaux”, PORROSKATU “réduire en miettes, massacrer, etc.”] admettaient en partie le timbre /u/ pour la voyelle accessoire ; ainsi s'expliquent lat. gurguliō et gurges (ce dernier à redoublement “brisé”). Et en dehors de toute dissimilation, il y a des formes à /l/: lat. gula, glutus. »
  Lat. gula “gosier, cou”, glutus “avalé”. Bsq. GOLO “goitre”. Le gr. βάραθρον (bárathron) “gouffre”, notamment à Athênes, où étaient jetés les criminels, présente une morphologie proche des formes bsq. BARRUNDU “pénétrer”, BARRUTI “enclos, salle fermée”, BARRUNDARI “qui pénètre, qui (s')approfondit, qui ramasse, etc.” Et restent dans les champs sémantiques du groupe de /BARRU/. BARUR “à jeun, jeûner” de *BAR(H)U-AR “à déjeuner, à dévorer”
  Enfin, gr. φάρυξ (phárux) “gosier” à apparier avec bsq. BARRUNTZ.
  L'interprétation de /φαρ-/ “couper, creuser” pourrait être révisée pour contamination possible avec le groupe de τορεῖν (toreĩn) aoriste de τείρω (teírō) et signifiant “percer” ??
  Voir GERRI, FIRUR-I, TIRUR-I/ZIRUR-I, PATARRA (OIHU) et TARRANTA
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