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MOTTO/MOTHO : 1º BN “gorro de niño, toque d'enfant”, cf. métaphore ERROIZATE MOTTO XURI “Erroizate (montagne d'Estérençuby) en toque blanche”, soit “coiffé de neige” ; 2º “chignon” BN, S ; 3º “enveloppe de chignon” en laine ou en tissus de couleurs variées : noire pour les femmes mariées, peut-être pour marquer le signe du deuil de la famille dans les cérémonies religieuses (durées : 3, 6, 9 ans suivant le degré de parenté du disparu, donc toujours ... car il y a toujours le rappel du deuil de quelqu'un dans la vaste famille-souche) ; 4º “huppe, panache des oiseaux” ; 5º “marmotte” fichu couvrant la coiffure des femmes et dont les nœuds avaient valeur de code social de la femme (célibataire, mariée, veuve ?). Selon ses biographes, de retour après une longue absence consécutive à sa conversion, Ignace de Loyola, prêchant à la sortie de la messe de son village, grimpé sur un prunier, tant il était pressé par la curiosité de ses concitoyens, fit pleurer les femmes du village par le thème sur les coiffures féminines à l'église... C'est que la MOTTO des mariées s'arborait sur les chignons de maîtresses de membres du clergé ! On comprend mieux les motifs du voile en cérémonie.

  Synonyme TUTUL-A “chignon”.
  Cf. irl. moth “membrum virile” ; skr. maithunam “accouplement” ; lat. mūto (mutto), -ōnis = Priapus (Πρίαπος -Príapos-) “membrum virile”. Surnom romain. « Le groupe divin Mūtūnus (Mūtīnus), Tūtīnus (Tūtūnus) d'origine étrusque, de même que Picumnus, Pilumnus, qui étaient aussi des dieux de la fécondité dans le mariage. » A. MEILLET 426. Cf. irl. toth “verenda mulieris”. Ces dieux symbolisaient l'union des sexes dans le mariage, cui mulieres uelatæ togis prætextatis solebant sacrificare, P. F. 143, 10 (M. 426).

  La racine en serait /*mei-/ (de mūnia et migrō ?) “échange, échanger”, cf. lette mijú, mīt “échanger” ; skr. ni-mayate “il échange” ; v. irl. mo̍in “objet précieux” ; bsq. MUÑU et MININO “chéri”, voir ce mot ; lat. mūnia (archaïque mœnia) “fonctions officielles, devoirs du magistrat”, mūnus, -eris (archaïque mœnus) “présent que l'on fait”. Voir (E)MAI-, (E)MAN, EMAITZA, MAILEGU, MAITE.
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