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ZALDI “cheval”, terme générique, “équidé”, en face de BEHOR “jument”, ZAMARI “cheval castré” (en fait “porteur de charge” lat. sagmārĭus), POTTOK “poney sauvage” (ou un surnom des équidés car on a gr. ποδ-ώκης (pod-ṓkēs) “qui a les pieds rapides” « à propos d’Achille, de Dolon, de chevaux (Hom.) » Chtr. 1299).
  ZAL-DI est un adjectif verbal formellement, le /D/ derrière liquide étant phonétique (comme dans AL-DI, GEL-DI, GAL-DE, etc.), devant le /I/ désinence primaire. Le radical /ZAL-/ (de ZAL(H)E/ZAL(H)U “rapide”) ayant pu avoir donné un thème verbal du type *ZAL-D-EGIN, *ZALDIN “exciter” ? “crier” ? La forme de la racine étant probablement celle de GALDE(GIN) “demander, appeler”, cf. GAL-ARROTS “charivari”, KARR-ANKA “cri de volatile, croassement”, XAR-ANGA “cornemuse, dulzaina, gaita”, etc. Voir ces mots.

  ZALDI répond à lat. equus, gr. ἵππος (ϝ/Híppos) de l’i.-e. /*eku-/ “rapide” et gr. ωκύς (ōkús) “rapide”, A. MARTINET, Des steppes aux océans, 173. CHANTRAINE, 468 : « /*ekwo-/, vieux mot indo-européen attesté par skr. áśua, v. sl. ešva “jument”, tokh. B yakwe ».
  Les correspondances formelles et conceptuelles de ZALDI sont évidentes avec gr. κέλης (kélēs) “cheval de course”, génitif κέλητος (kélētos), Chtr. 513 : « le mot a été spécialisé pour le cheval monté » ; Chtr. 513, lat. cĕlēs, emprunté au grec « pour désigner un cheval de course et un navire, et celox nom d’une embarcation ». Gr. κέλης (kélēs) est dérivé d’un thème verbal κέλλειν (kéllein) “mettre en mouvement, faire aborder”, skr. kā̌layati “pousser”, lat. cĕlĕr “rapide”.
  Le grec offre, outre le verbe κέλλειν (kéllein), κέλομαι (kélomai) “pousser à, inviter à, ordonner, appeler” (dont le sens a peut-être été influencé par καλεῖν (kalein) “appeler”, Chtr. 513) κελήτιον (kelḗtion) “une embarcation” κελευστωρ (keleustōr) “commandant”, κελευστής (keleustḗs) “maître de nage qui marque la mesure” [en criant, comme encore dans les sauts basques ou les courses de traînières, et l’on peut imaginer que la compétition sportive n’a pas été toujours le motif premier d’une nage rapide].
La racine doit être cherchée dans gr. καλέω, καλεῖν (kaléō, kaleĩn) “appeler” bsq. GALDIN, cf. gr. καλήτωρ (kalḗtōr) épithète de κῆρυξ (kẽrux) bsq. HEROTS (Oih.) “crieur public”; κέλαδος (kélados) “bruit, clameur” dit des cris, de gens qui se battent, de la lyre, rattaché à κελαρύζω (kelarúzō) “bruire” et κέλωρ (kélōr) “cri, voix”, à comparer à composé complexe bsq. GAL-AR-OTS “charivari”, GOIZ GALDARIA skr. uṣā-kal-a “coq”. Κελαρύζω (kelarúzō) que CHANTRAINE, 512, commente « verbe expressif en -ύζω [-úzō] », cf. τόνθορύζω (tónthoruzō) “murmurer, gronder”, γογγύζω (gongúzō) “murmurer, grogner” « verbe à harmonie imitative [...] rien à tirer de sûr d’un rapprochement avec gr. γαγγαίνειν [gangaírein] “éclater de rire” ni avec skr. gangūyati “crier”, ou gun̄jati “bourdonner” », Chtr. 231 pour γογγύζω (gongúzō). On rapprochera bsq. ZAUNKA/SAINGA “gros aboiement” et “braiement” de ces formes de sanskrit et de grec, à l’origine probable de lat. căno, canĕre “chanter”, canis “chien”, gr. κύων (kúōn) “chien”, véd. ç(u)ã (de /*swa/, M. 92) avest. spā “chien”, irl. (de /*kuwō/), génitif con (de /*kunos/), arm. šun, génitif šan “chien”.

  Pour clore sur ZALDI rappelons que le cheval monté n’est attesté qu’à la fin du IIème millénaire et surtout, et avec certitude, au dernier millénaire avant J.-C. Ceci tendrait à rapprocher de notre ère la “babélisation” relative des dialectes i.-e., confirmée par divers noms d’outils et de technique (araire, faucille, joug, sarclette, céréales...) dont l’archéologie cerne les dates d’apparition au Néolithique final, au bronze et à La Tène, et par là-même à ébranler la théorie ou le mythe des aristocrates i.-e. conquérants venus d’on ne sait d’où et nous ayant apporté les langues i.-e. à “l’exception de l’euskera” !
Voir ZALHE, ZAMARI, BEHOR, ASTO.
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